Jour : 3 juillet 2022

Le cycle menstruel reflet de la santé de la femme, vraiment ?

Cycle menstruel et santé féminine, quel rapport?

Quand on s’intéresse aux cycles menstruels et que l’on pratique une Méthode d’Observation du Cycle, on se rend vite compte que c’est un outil qui aide à comprendre la santé féminine. Mais pourquoi ? Quels sont les liens entre le cycle et la santé de la femme ?Est-ce que le cycle est vraiment le reflet de la santé de la femme?

Ce qu'apporte l'observation du cycle menstruel

  • La compréhension du rôle des hormones sur notre corps
  • La compréhension de ce qui peut impacter notre santé et notre cycle
  • Une émancipation par la connaissance
  • Une meilleure connaissance de soi

C’est quoi un cycle équilibré ?

Tout d’abord, pour comprendre le lien entre cycle et santé, il faut comprendre comment se déroule le cycle menstruel et qu’est-ce qui fait qu’un cycle est équilibré.

Un dialogue entre l’hypothalamus, l’hypophyse et les ovaires

On pourrait penser, de prime abord, que le cycle menstruel commence au niveau de l’utérus ou des ovaires, puisque c’est là que tout se passe. En réalité, c’est un peu plus complexe. Le cycle commence dans le cerveau, au niveau de l’hypothalamus. C’est cette glande qui donne le top départ du cycle et qui va ordonner à l’hypophyse de produire deux, à des moments différents : la FSH et la LH. Sous l’influence de ces hormones, les ovaires vont être stimulés et vont permettre :

  1. La production d’un ovocyte (ou ovule)
  2. La production des œstrogènes
  3. La production de la progestérone
cycle menstruel santé féminine

A chaque étape, les ovules renvoient des signaux à l’hypophyse. Ces signaux, ce sont les hormones produites, qui sont de véritables messagers. Ainsi, l’hypophyse et l’hypothalamus comprennent ce qu’ils se passent aux niveaux des ovaires et ajustent leurs actions : ils réduisent la production de FSH et augmentent la production de LH pour permettre l’ovulation.  On parle de rétrocontrôle.

Le rôle des hormones sexuelles
  •  Le rôle de la FSH : elle va stimuler la production des œstrogènes au niveau des ovaires.
  •  Le rôle de la LH : elle va atteindre un pic, c’est ce qui va déclencher l’ovulation. Un ovule est libéré et sera fécond pendant 24 à 48h.
  • Le rôle des œstrogènes : ils signalent au cerveau, par rétrocontrôle, de réduire la production de FSH et d’accroitre la production de LH par l’hypophyse, au moment de l’ovulation. Les œstrogènes préparent également l’utérus en faisant s’épaissir l’endomètre, dans l’objectif d’accueillir l’ovocyte en cas de fécondation, et donc de grossesse. S’il n’y a pas d’ovulation, l’endomètre épaissi sera libéré : ce sont les règles. Les œstrogènes sont les hormones de croissance et de prolifération cellulaire. Ils jouent aussi un rôle dans le maintien de l’intégrité des os, l’hydratation de la peau, la stimulation des neurotransmetteurs qui régulent l’humeur, la motivation, le plaisir.
  • Le rôle de la progestérone : elle est produite par le corps jaune et va contrebalancer les effets des œstrogènes. C’est l’hormone de gestation, elle va permettre de maintenir une grossesse et booste l’organisme en ce sens. La progestérone a également une action relaxante sur les muscles, elle favorise un sommeil plus réparateur.

L’orchestre de nos hormones

Le cycle menstruel résulte d’un travail d’orfèvre entre hypothalamus, hypophyse et ovaires. Leur dialogue est étroit grave au rétrocontrôle qui s’effectuent entre eux. Et chaque phase du cycle est la résultante de ce dialogue. Le cycle menstruel commence au premier jour des règles et est découpé en 4 phases.

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La phase folliculaire : C’est la phase pendant laquelle l’organisme va mettre en place les paramètres nécessaires à l’ovulation. L’hypophyse stimule les ovaires grâce à l’hormone FSH. L’œstrogène est l’hormone dominante à ce moment-là. Les ovaires vont produire des follicules. Chaque follicule est constitué d’un ovocyte et d’une enveloppe protectrice.

La phase ovulatoire : Elle est marquée par l’ovulation. A la suite de leur maturation, les follicules ont grossi et l’un deux est choisi pour libérer son ovocyte. Tout comme les ovaires, le follicule dominant se met à produire une quantité croissante d’œstrogènes. Par rétrocontrôle, l’hypophyse perçoit le niveau élevé d’œstrogènes, transmet le message à l’hypothalamus qui va ordonner à l’hypophyse de produire l’hormone LH. Le pic de LH a lieu, le follicule libère son ovocyte. Son enveloppe protectrice survie et se transforme en corps jaune qui va produire la progestérone et des œstrogènes en plus petite quantité. Il faut environ un jour et demi après le pic de LH pour que la libération de l’ovocyte ait lieu. Contrairement à ce que l’on dit, l’ovulation n’a pas lieu le 14e jour de chaque cycle.


La phase lutéale : Le corps jaune produit les deux hormones en quantité croissante jusqu’à atteindre, au bout de 5 à 7 jours. Le cerveau attend un signal d’implantation d’un embryon, si il y a eu fécondation. S’il n’y a pas d’implantation, le corps jaune dégénère et entraine une chute de la progestérone et des œstrogènes. La durée normale de cette phase varie entre 11 et 16 jours.

La phase menstruelle : Cette phase correspond à la phase des règles. Elle peut durer entre 4 à 7 jours. Le sang provient de la destruction et de l’élimination de la muqueuse utérine ou endomètre.

 
 

Qu’est-ce qui influence le cycle menstruel ?

Le cycle féminin est ultra-sensible. A la moindre contrariété, l’équilibre hormonal délicat sur lequel il peut reposer peut s’enrayer et provoquer certaines irrégularités, plus ou moins durables.

Le stress

Chaque femme réagit différemment à des niveaux variable de stress. Le stress est l’ensemble des réaction intervenant dans l’organisme quand le cerveau évalue un évènement « stressant », comme dangereux pour la sécurité, l’intégrité physique ou psychique de l’individu.

Et le lien entre stress et cycle menstruel, ce sont les hormones. En effet, sous l’influence de stress répétés, l’organisme synthétise le cortisol. Et celui-ci a la priorité sur toutes les autres fonctions de l’organisme. lorsque nous sommes en mode « survie », la reproduction est la dernière priorité de l’organisme. Physiologiquement, les hormones sexuels et le cortisol ont la même source : la prégnénolone. En cas de stress, le cortisol sera plus synthétisé par l’organisme, qui va capter toute la prégnénolone, au détriment des hormones sexuelles.

Quand vous éprouvez du stress soudain ou important, qu’il soit de nature agréable ou autre, celui-ci peut interférer avec le profil hormonal normal et cela se répercutera dans le tableau de suivi.

Quand on parle de stress, on pense souvent aux facteurs extérieurs qui peuvent altérer notre bien-être : le travail, les relations personnels, une charge mentale importante, etc.

Mais les facteurs de stress peuvent être endogènes ou internes, comme externe.

Les sources de stress

Les sources exogènes :

  • Les changements de température, le froid ou le chaud
  • Les sens perturbés : le bruit, la lumière, les odeurs
  • La pollution atmosphérique, le tabac, les perturbateurs endocriniens
  • Le rythme de vie
  • Les agressions physiques ou psychologiques

 Les sources endogènes :

  • Une alimentation trop riches, trop pauvres ou pas assez variés
  • Les réactions biologiques : douleurs, maladies ou infections, ponctuelles ou chroniques, la déshydratation, le manque de sommeil
  • Les réactions psycho-émotionnelles face aux aléas de la vie : deuil, séparation, conflits, etc.

L'équilibre émonctoriel

En naturopathie, on considère que l’organisme possède des émonctoires, des portes de sortie des toxines et des toxiques accumulés dans l’organisme. nous en possédons trois principaux : le foie, l’intestin et les reins ; deux secondaires : la peau et les poumons.

Les émonctoires principaux ont un rôle de taille dans la gestion hormonale :

  • le foie permet de neutraliser et d’éliminer les hormones usées, c’est la détoxification.
  • L’intestin permet l’élimination des hormones « usagées » dans les selles. Le microbiote ou flore intestinale permet également la synthèse d’œstrogène.
  • Les reins filtrent le sang des substances toxiques et permet l’élimination de celles-ci et des hormones usées dans les urines.

Quand l’un des émonctoires est surchargés, les toxines se détournent sur d’autres émonctoires. Mais ce n’est pas tout : si le foie n’est pas en capacité de détoxifier les hormones usées, il les remets dans la circulation sanguine ce qui a un impact sur l’équilibre hormonal. A la longue, la surcharge des émonctoires peut être une source de stress pour l’organisme qui va alors dérivés les toxines vers la peau, les poumons, mais aussi l’utérus. C’est pourquoi prendre soin de ces émonctoires au long court est nécessaire pour le bon fonctionnement de l’organisme et le bon fonctionnement du cycle.

En conclusion

L’ovulation au cœur du cycle

L’élément majeur du cycle, ce ne sont pas les règles, comme on pourrait le croire. Mais c’est l’ovulation. Contrairement à ce que cela pourrait paraitre, l’ovulation n’a comme seul but la procréation. L’ovulation et le cycle ovulatoire sont bons pour la santé de la femmes. Au cours de sa vie fertile, la femme a besoin de deux types d’hormones : les œstrogènes et la progestérone. Ces hormones sont produites grâce au follicule ovarien et dans des proportions différentes en fonction du moment l’ovulation est alors un facteur de santé de santé générale. Cerveau, muscles, peau, circulation sanguine… tous le corps de la femme a besoin d’œstrogènes et de progestérone.

Observer son cycle

Le cycle ne dure pas exactement 28 jours. Nous sommes humaines et toutes différentes, c’est normal que la durée de nos cycles varient selon les mois. Ce qui peut attirer notre attention, ce sont les irrégularités du cycle qui s’inscrivent dans la durée. En observant son cycle, on peut commencer un travail d’identification des sources de déséquilibre.

Pour cela, il vous suffit de commencer par noter quelques-unes de vos observations au cours du mois.

  • Vos menstruations : la couleur, les douleurs, la durée
  • La durée du cycle et sa régularité : il est possible d’avoir des cycles irréguliers dans des moments de vie particulier : la puberté, l’allaitement, la préménopause, ou en cas de médication ou de pilule. Mais si cela est monnaie courante, cela peut montrer un déséquilibre hormonal ou une pathologie sous-jacente qui pourrait nécessiter votre attention.
  • L’ovulation : a-t-elle bien lieu ? quand ?La phase lutéale : sa durée ? un syndrome pré-menstruel est-il présent ? si oui, comment ?
  • La phase lutéale : sa durée ? un syndrome pré-menstruel est-il présent ? si oui, comment ?
  • La glaire cervicale : est-ce que l’on en observe au moment de l’ovulation ? ou à d’autres moments du cycle ?

J’aime à croire que le pouvoir réside dans la connaissance. En ce sens, connaitre son cycle et l’observer c’est prendre soin de soi et de sa santé.

Sources

  • Cycle féminin au naturel, gérer sa fertilité et prendre soin de sa santé gynécologique, Marion VALLET et Dr Sophie SAAB-TSNOBILADZÉ
  • Sagesse et pouvoirs du cycle féminin, Marie Pénélope PÉRÈS et Sarah-Maria LEBLANC

Lancez-vous !

Si la jolie aventure de l’observation de votre cycle vous tente, découvrez mes accompagnements ! Ou si vous souhaitez vous faire accompagner dans votre cycle, découvrez mes accompagnements en naturopathie féminine.

Recette de tarte protéinée aux courgettes et à la feta

recette du mois de juillet
Les légumes d’été sont enfin là. Quoi de plus simple qu’une tarte aux courgettes qui vous ravira les papilles ? Accompagnée d’une salade, cette tarte riche en protéines vous fera un repas complet et équilibré. Sa pâte est faite avec de la farine de pois chiche et de sarrasin. La farine de pois chiche est riche en protéine et en fibre, elle est facile à digérer. Ces deux farines sans gluten forme une pâte qui conviendra aux systèmes digestifs sensibles. Vous n’avez pas de feta dans votre frigo? Vous pouvez, soit vous en passer, soit la remplacer par un peu de fromage de chèvre frais.
 
Ingrédients :
Pour la pâte
– 100 g de farine de pois chiche
– 100g de sarrasin
– 50g d’huile d’olive
– 70g d’eau tiède
– 1 pincée de sel
 
Pour l’appareil
-2 courgettes coupées en rondelle
– 3 œufs
– 20 cl de crème végétale (soja ou amande)
– quelques morceaux de feta
– Sel et poivre

Ustensiles :

– un saladier
– un moule à tarte ou quiche de 28 cm
– une balance
– un rouleau à pâtisserie
Recette :
  • On commence par découper en rondelles les 2 courgettes. On les fait cuire dans une poêle, avec un peu d’huile, ou à la vapeur-douce, pendant 10 min. Cette pré-cuisson des courgettes évitera à ce qu’elles rendent toute leur eau pendant la cuisson de la tarte.
  • On prépare maintenant la pâte. Commencez par préchauffer votre four à 180°C. Verser les deux farines dans un saladier. Puis ajouter l’huile d’olive. Mélanger à l’aide d’une cuillère en bois. Puis ajouter l’eau petit à petit et mélanger, cette fois avec les mains. Ajuster la quantité d’eau, la pâte ne doit pas être trop liquide, on doit obtenir une boule de pâte pas trop humide.
  • Pour l’étaler, déposer la pâte sur une feuille de papier sulfurisé ou sur votre plan de travail légèrement fariné. Déposer la pâte, commencer à l’aplatir avec les doigts, puis étaler là avec un rouleau à pâtisserie. On cherche à obtenir une pâte fine, avec une épaisseur d’environ 5 mm. Une fois la bonne épaisseur obtenir, déposer la pâte dans le moule à tarte. Direction le four pour une précuisson pendant 10 min.
  • Une fois la pâte et les courgettes pré-cuites, on dépose les rondelles de courgettes sur la pâte.
  • Battre les œufs ensemble. Puis incorporer la crème végétale. Saler et poivrer. Verser sur les courgettes. Agrémenter de quelques morceaux de feta, ou de fromage de chèvre.
  • Passer la tarte au four à 180°C pendant 30 min.
Bon appétit !