Qu'est-ce que c'est l'endométriose ?

Le mois de mars met à l’honneur l’Endométriose pour sensibiliser toujours plus sur cette pathologie qui touche 1 femme sur 10. J’y participe à mon échelle avec cet article pour expliquer ce qu’est l’endométriose, quels en sont les symptômes. Mais aussi pourquoi se faire accompagner en naturopathie en cas d’endométriose est intéressant. Que tu sois touchée ou non, j’ai l’intime conviction que comprendre c’est pouvoir ! Et pouvoir en parler à une amie qui a des douleurs plus ou moins intenses tous les mois, c’est ajouter une brique à la sensibilisation.

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C'est quoi l'endométriose?

L’endométriose est une maladie gynécologique connue depuis des millénaires. Malheureusement, elle est étudiée depuis seulement quelques années et a été intégrée aux études de médecine en France il y a seulement 3 ans. 

Les causes ne sont pas scientifiques connues mais il existe plusieurs théories. La plus reprise étant que des cellules proches de l’endomètre s’installent dans le muscle utérin, sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, l’intestin ou d’autres organes pelvien mais aussi le diaphragme.

Elles agissent comme l’endomètre (tissu qui tapisse l’utérus et qui se gorge de sang sous l’influence des oestrogènes), c’est pourquoi les douleurs sont présentes après l’ovulation et qu’elles compliquent les règles.

La vidéo ci-dessous montre comment l’endomètre (la couche rouge claire) évolue au fil du cycle menstruel. En première partie de cycle, il va se gorger de sang pour pouvoir, après l’ovulation accueillir un embryon si fécondation il y a. Et si il n’y a aucun embryon ne s’installe, l’endomètre tombe : ce sont les règles. 

 

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Il faut donc s’imaginer que des cellules proches de l’endomètre s’implantent ailleurs, évoluent comment l’endomètre au début du cycle. Mais quand les règles arrivent, elles ne peuvent pas s’évacuer et provoquent des douleurs. C’est l’endométriose. Elle peut également entraîner des kystes ovariens et des adhérences, qui sont des tissus cicatriciels qui se forment entre les organes et peuvent causer des douleurs supplémentaires.

L’endométriose est une maladie chronique qui peut-être difficile à diagnostiquer et à traiter. Elle peut évoluer avec le temps, c’est-à-dire s’aggraver si les cellules continuent à se développer. Mais il existe des options de traitement disponibles pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des femmes atteintes de cette maladie.

Et si tu veux d’autres explications, je te conseille cette vidéo.

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Quels sont les symptômes?

Les symptômes sont multiples et seront différents d’une Endogirl à une autre. Je te partage une liste non exhaustive. On parle des 5 « D », c’est un moyen simple pour se rappeler des principaux symptômes. Ces douleurs peuvent ne pas être toutes présentes, mais si elles sont régulières il faudra les questionner. De plus, les douleurs ne sont liées à l’étendue des lésions mais plutôt à l’endroit où elles sont.

Les 5D

Dysménorrhées : ce sont les douleurs ressenties au cours des règles ou qui les précèdent. Alors déjà, il est important de rappeler que non, ce n’est pas normal d’avoir mal pendant ses règles. Elles peuvent se manifester par des crampes et irradier dans le bassin et dans les jambes. Il faudra questionner l’intensité des douleurs : est-ce qu’elles passent avec une prise de médicament? Où empêchent-elles de vivre normalement?

Dyspaneurie : ce sont les douleurs ressentis lors des rapports sexuels pénétrants. La aussi, l’intensité des douleurs peut varier et aussi se prolonger après le rapport.

Dysurie : il s’agit là de douleurs lors de la miction, ou de difficulté à uriner. On ne parle pas de sensation de brûlure, mais vraiment d’un trouble pour uriner.

Dyschésie : on parle de dyschésie quand il y a des gênes, une difficulté ou des douleurs à la défécation avec nécessité de poussées excessives. Cela peut être confondu avec de la constipation.

Douleurs chroniques : quelles soient lombaires, pelviennes, abdominales, l’endométriose, toujours selon là où elle est placée, peut provoquer des douleurs chroniques. 

Les autres symptômes

Dans les symptômes, il ne faut pas oublier les conséquences « indirectes » de l’endométriose sur le quotidien :
  • La fatigue chronique : on imagine bien que des douleurs chroniques sont extrêmement éreintantes
  •  Des troubles digestifs : notamment si l’endométriose est sur les organes digestifs ou si la dyschésie est importante. D’ailleurs, on confond souvent l’endométriose avec un syndrome de l’intestin irritable.
  • Des troubles de la fertilité : 70% des femmes atteintes d’endométriose n’auront pas de difficulté à tomber enceinte. Néanmoins, si l’endométriose est installée au niveau des ovaires ou des trompes de Fallope, elle peut compliquer l’ovulation et par conséquent, la fertilité.
Et parfois, d’autres troubles gynécologiques : des cystites à répétition, un Syndrome des Ovaires Polykystiques, etc.

Comment se faire diagnostiquer?

Si tu suspectes une endométriose, la première étape est d’allée consulter ton·ta médecin, ou le·la professionnel·le qui assure ton suivi gynécologique : sage-femme ou gynécologue. Tu peux t’inspirer des 5D pour parler de tes douleurs, penses surtout à appuyer sur leurs intensités. Le·la professionnel·le de santé te proposera un examen clinique pour repérer ou non des nodules au niveau de la paroi utérine.

Par la suite, il est possible d’effectuer plusieurs examen d’imagerie :

  •  Une échographie pelvienne externe ou endo-vaginale : elles sont surtout utilisées pour déceler la présence de kystes ovariens.
  • Un IRM : cette technique d’imagerie permet de détecter des kystes, des nodules ou des lésions.
  • Une hystéroslapingographie : derrière ce nom un peu barbare se cache un examen radiologique interne. Il permet de repérer les déformations de la cavité utérine par des adhérences ou la perméabilité des trompes. C’est un examen prescrit notamment en cas de troubles de la fertilité.
Enfin, seul une cœlioscopie peut indiquer précisément l’étendue des lésions.
 
Le diagnostic est souvent complexe à cause de la multitude de forme que peut prendre l’endométriose. En consultation, j’ai rencontré des femmes qui ont fait des examens dont les imageries n’ont rien montré. Ne doute pas de toi ou de tes douleurs, j’insiste sur le fait que ce n’est pas mal. Il ne faut pas hésiter à prendre des avis médicaux différents. Comme je le disais en introduction, les professionnel·les de santé s’approprient peu à peu le sujet et les choses évoluent.

Quelles sont les causes et facteurs aggravants de l'endométriose?

Je le disais en début d’article, des recherches scientifiques sont en cours pour déceler les causes de l’endométriose. Pour autant, on sait aujourd’hui que plusieurs facteurs entrent en jeu dans le développement de cette maladie chronique.

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  • Génétique : vraisemblablement, il y aurait une petite part de génétique. Mais c’est surtout l’épigénétique qui est questionnée. En résumé, l’épigénétique est comment nos habitudes de vies font évoluer nos gênes.
  • L’environnement et les perturbateurs endocriniens : l’impact de l’environnement sur notre santé n’est plus à démontrer. Celui des perturbateurs endocriniens a aussi été démontré mais il est plus complexe à appréhender.
  • Inflammation chronique : on connait bien l’inflammation aigüe qui se manifeste par de la fièvre par exemple. On connait moins l’inflammation chronique qui se manifeste par des réactions moindres de l’organisme. Cela se produit en réaction à l’ingestion de substances irritantes, d’intolérance alimentaire ou de micro-lésions par exemple. Le stress chronique est également un facteur d’inflammation chronique.
  • Stress oxydatif : nos cellules ont besoin de nutriments pour travailler. Et, une fois le le travail effectué, elles libèrent ce que l’on appelle des radicaux libres. En excès, ces radicaux libres peuvent entraver le travail de nos cellules. Cet excès peut-être causé par plusieurs choses : des excès alimentaires en aliments transformés, par la carence d’aliments riches en anti-oxydants et également par le tabac, l’alcool, et toujours le stress chronique.
  • Un déséquilibre hormonal : l’équilibre hormonal optimal réside dans la bonne balance entre les hormones oestrogènes et progestérone. L’endométriose est aggravée par l’excès d’oestrogènes mais semblerait également en être une cause.

Pourquoi la naturopathie est-elle intéressante?

Parce que l’endométriose est multifactorielle, sa prise en charge devrait toujours être multi-disciplinaire. En effet, la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’acunpucture, la sophrologie et l’hypnose on fait leurs preuves pour soulager les douleurs liées à l’endométriose. La naturopathie est également intéressante car elle va s’intéresser aux causes de l’endométriose pour les limiter un maximum tout en respectant les ressources et marges de manœuvres de l’endogirl.En consultation, l’échange me permet d’identifier les causes et surtout celles auxquelles il est important de répondre en priorité. Ensemble, on priorise les actions à mettre en place dans l’accompagnement que l’on met en place. Au fil des consultations, nous jaugeons ensemble l’évolution des priorités et surtout de tes symptômes, pour petit à petit, allez vers un mieux-être de façon pérenne.

Je te partage quelques pistes que j’explore toujours pour l’endométriose.

 

Les conseils naturos

  • Adopter une alimentation anti-inflammatoire  et anti-oxydante : l’équilibre réside dans l’assiette ! Ce qu’on mange impacte notre organisme. Aussi, on a tous à y gagner à adopter une alimentation la plus anti-inflammatoire possible. Et cela passe par revoir l’équilibre protéines/ glucides / lipides, apporter des omégas 3 (anti-inflammatoire naturels), limiter les aliments inflammatoires (aliments transformés notamment) et identifier les carences micronutritionnelles. Sans oublier l’apport en aliments riches en anti-oxydants : on met de la couleur dans nos fruits et nos légumes !
  • Favoriser l’équilibre hormonal : les oestrogènes et la progestérone sont fabriquées à partir des lipides et des protéines que nous ingérons. Elle sont synthétisées au niveau du foie et un peu au niveau de l’intestin. Dans les cas d’hyper-oestrogénie, on vient donc interroger l’assiette et le bon fonctionnement du foie et de l’intestin. L’utilisation des plantes vient appuyer ce travail car il faut en général 3 à 6 mois pour restaurer un bon équilibre.
  • Éviter les perturbateurs endocriniens : ici il s’agira de t’aider à identifier si des perturbateurs endocriniens se cachent dans ton quotidien et d’envisager d’autres solutions.

Puis, au cas par cas, il est important de regarder d’autres aspects : la fatigue chronique, le stress, les douleurs pelviennes et la circulation sanguine, pour te soulager. Parfois, ces symptômes « secondaires » deviennent la priorité et c’est complément ok.

Conclusion et ressources intéressantes

J’espère que cet article t’a permis d’en apprendre plus sur l’endométriose et surtout que tu as pu identifié des pistes de solution.
Je termine en partageant deux ressources :
Si tu souhaites rencontrer un·e professionnel·le de santé : https://www.resendo.fr/
Si tu souhaites échanger avec d’autres femmes atteintes d’Endométriose : https://www.endofrance.org/

Envie d'aller plus loin ?

Si tu te questionnes sur ton cycle, tes symptômes et ce que la naturopathie peut t’apporter, n’hésites pas à réserver un appel découverte pour que l’on en discute !

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